Ta langue déforme patiemment
Le tapis de ton existence
Créé cette ondulation du temps
Cette invisible espérance 

Ton piédestal pris dedans
Ta langue te couche illisible
Toi qui te pensais savant
Te voici incompréhensible 

Accepte qu'il y a là matière à rire
Et qu'autour chacun fait semblant
Puisqu'il nous faut bien aimer et mourir
Nos langues retiennent nos élans 

Posées sur le tapis, elles déroulent
Des mots qui t'élèvent sans un bruit
Des noms à ton visage dans la foule
Et dedans ton âme à l'infini