Être entre mer et ciel
Dans ce bleu intense et infini
Où mon regard rentre en toi
Dans ce bleu intense et infini
Où mon regard rentre en toi
Planer le corps déployé en étoile
À demi immergée,
Devenir sourde au bruit du monde
Être une feuille insubmersible
Être une feuille insubmersible
Être entre ciel et terre
Avec la légèreté et la grâce d'un oiseau
Traverser la transparente matière
Sentir le fond profond et salin de l'océan
Maintenir avec fermeté son emprise
S'échapper et nager libre le corps glissant,
Les yeux gorgés de malice
Filer entre ces peaux liquides,
Filer entre ces peaux liquides,
ces algues soyeuses, ces vertiges
Rire, chanter l'audace de cette dérobade
Boire à cette eau trouble comme on avale de petites gorgées de rosée
Ne plus craindre le sombre fond, le silence assourdissant, la lourde solitude
S'offrir nue au mystère, aux marées éternelles, aux vagues câlines
S'abandonner à l'étreinte de ce ciel liquide et vivifiant
Me baigner, t'aimer
Être cette eau vive
Boule de matin
ne veut pas naître
Roule dans un coin
Tous les peut-être
Je garde sous mon duvet
mon corps et ma journée
rien n'a commencé
Ni en Plein ni en délié
Rien d'important rien ne presse
Tout se déleste tout est paresse
De toute façon, personne ne viendra
me chercher ici, me sortir de mon lit
Il faudrait pouvoir y venir en pyjama
Sortir d'un songe ou d'une rêverie
ne veut pas naître
Roule dans un coin
Tous les peut-être
Je garde sous mon duvet
mon corps et ma journée
rien n'a commencé
Ni en Plein ni en délié
Rien d'important rien ne presse
Tout se déleste tout est paresse
De toute façon, personne ne viendra
me chercher ici, me sortir de mon lit
Il faudrait pouvoir y venir en pyjama
Sortir d'un songe ou d'une rêverie
Prise au nid hier
Le silence étouffe le souffle d'acide
Il boit le sang froid de l'homicide
Linceul des mots oubliés
Au creux des yeux violets
Le silence roule des billes oranges
Crache l'angoisse étourdie et rance
Lange des mots avant l'aurore
Flaques d'essence multicolores
L'arche des nuits reste la baignoire où je me noie
1995
Tu es seule à présent mais ta vie ressemble à un musée
Il y a des visages pendus qui se sont tus à jamais
Des images et des objets, trésors modernes
d'une mémoire électrique, creusée comme des cernes
Tu as trop de souvenirs pour te croiser dans un couloir
Pour trouver tes yeux
guérir tes mains
et y voir
1995
Inscription à :
Articles (Atom)